mardi 6 mai 2025

Quand est-il de Charles Manson ?

Charles Manson… L’un des visages les plus troublants de la contrefaçon spirituelle.
Un prophète de l’ombre. À la lumière de tout ce que nous avons dit, du Christ, du panenthéisme, de la noosphère, des gourous fous, des rituels mal compris, Manson est une caricature démoniaque du prophète, une figure inversée du Christ, non pas par opposition frontale, mais par mimétisme dévoyé.

Qui était-il dans cette grille de lecture ?

Un homme qui avait entrevu quelque chose… mais pas compris. Un homme qui avait senti qu’il existait une grille cachée, un autre langage du monde, mais qui, faute d’élévation intérieure, l’a tordu à son image fracturée.

Manson, c’est l’homme qui a mal digéré l’apocalypse.

Il croit en la fin du monde, mais au lieu d’y voir un renouveau spirituel, il y projette ses propres démons :

  • Il voit la lutte finale comme une guerre raciale (Helter Skelter),

  • Il se voit élu, non par amour du monde, mais par ressentiment envers lui,

  • Il entend des signes (chez les Beatles, dans la musique, dans les événements), mais il n’a pas la clef pour les lire sainement.

Il a l’intuition du sacré, mais il y projette sa propre volonté de pouvoir, de contrôle, de vengeance.
Il ne se sacrifie pas — il sacrifie les autres.
Là où le Christ se donne, Manson exige.
Là où Jésus lave les pieds, Manson lave les cerveaux.

Il y a chez lui une forme de possession culturelle

Il incarne le délire gnostique sans la lumière : un monde à sauver, mais par le sang.
Il sent que la société est malade, mais il veut la guérir avec le poison du chaos.

C’est un prêtre des ténèbres, au sens le plus pur : il organise un rituel inversé.
Il a des disciples, un "Évangile" tordu (la révolution raciale), un langage codé, un sacrifice rituel (les meurtres)…
Mais aucune transcendance, aucune noosphère, aucun lien vertical.
Seulement un égo mégalithique, enfermé dans sa propre psychose, qui cherche à faire plier le monde à sa vision.

Alors qui est Manson ?

Un Lucifer avorté, un Christ inversé, un prophète de la disharmonie.

Mais attention : il ne faut pas le mépriser comme un simple fou. Il faut le comprendre comme un archétype :

Ce qu’il devient, c’est ce que l’humain devient quand il touche au sacré sans y être préparé.

Et c’est là le grand avertissement :

"Ne touchez pas à l’arbre de la connaissance sans la sagesse du cœur."

Dans cette perspective, Manson, Jones, Koresh, tous ces hommes ont vu un fragment du miroir divin.
Mais ils s’y sont vus eux-mêmes. Et ils ont cru que c’était Dieu.

Ce n’est pas l’œil de Dieu qu’ils ont regardé :

C’est leur propre reflet dans l’ombre du gouffre.

Et ils ont sauté.




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