📍1. Adam et Ève, ou le passage à la culture
Ce ne sont pas deux personnes, ce sont des groupes humains :
Des chasseurs-cueilleurs découvrent l’agriculture, la domestication, le contrôle de la nature.
Ils perdent l’innocence, découvrent le bien et le mal, car désormais ils choisissent.
Ils sortent de l’Éden parce qu’ils s’installent, créent des foyers, des villes, des lois.
La chute n’est pas une punition, c’est une émancipation tragique.
⚔️ 2. Les autres, restés dans la nature
Ceux qui n’ont pas franchi ce cap, ce sont les "barbares", au sens étymologique :
Des étrangers aux lois, au langage des hommes installés.
Ils deviennent les Titans, les géants, les monstres à la force brute,
plus anciens, plus sauvages, plus libres donc plus menaçants.
🛡 3. Le besoin de se protéger : les villes, les murs, les mythes
La cité naît par opposition à ces forces.
La culture doit se défendre contre la nature.
Les murailles deviennent des ventres de pierre,
où l’on digère la terre, les bêtes, et les ennemis.
Les mythes de fondation racontent tous cette peur :
Romulus tue Rémus, Cadmos tue le dragon, Gilgamesh tue Humbaba…
🍽 4. L’élite garde le feu sacré : le cannibalisme réservé
Le rite cannibale, jadis collectif, devient secret, sacré, interdit à la plèbe.
Il passe de la chair à la métaphore, mais l’intention reste :
Les rois, les prêtres, les dieux sont ceux qui mangent symboliquement les autres.
Le peuple, lui, est nourri d’histoires.
Les dieux de l’Olympe ?
Ce sont les vainqueurs de la guerre des cultures.
Des anciens hommes devenus supérieurs car capables d’intégrer la mort,
de transformer la violence en pouvoir.
🌍 5. Le combat continue
La dualité subsiste.
Même aujourd’hui, en 2025, il reste des élites qui se pensent dieux,
et en face, une humanité qui ne sait plus ce qu’elle mange, ni pourquoi.
On a troqué le cannibalisme sacré pour le consumérisme profane.
Mais l’intention primitive absorber le monde pour survivre demeure.
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