Allan Arsmann a fait une fantastique découverte sur les pratiques anthropophages dans l'Antiquité, réinterprétant ainsi toute une partie de l'Histoire humaine. Sa thèse générale est très solide, difficilement contestable. Cependant, il n'est pas à l'abri d'erreurs, de biais cognitifs et de dogmatisme. Car après tout, ce n'est qu'un être humain, même si parfois j'ai l'impression qu'il aurait voulu être un dieu au sens olympien du terme.
Son premier biais est son athéisme. Il verra donc toute l'Histoire humaine avec ce point de vue. Bien entendu, il vous dira que s'il est athée, ce n'est pas par croyance aveugle mais après une réflexion profonde, dans un cheminement logique (je peux par la logique prouver l'existence de Dieu). Un chercheur de vérité doit être neutre à la base et ne doit pas faire coller des faits à sa thèse alors que l'évidence le contredit. L'exemple le plus flagrant est son explication absurde des apparitions de Jésus-Christ après sa mort, qu'il justifie par des hallucinations collectives dues à l'absorption de la chair humaine du maître. Cette position est totalement indéfendable. Premièrement, les hallucinations collectives véritables n'existent pas. Deuxièmement, dans la Bible, elles sont dites par surprise, ce qui détruit à 100% l'idée d'hallucinations collectives qui, si tant est qu'elles existent (ce que je ne crois pas), doivent bénéficier d'une préparation mentale des témoins à qui on doit suggérer ce qu'ils doivent entendre et voir, ce qui ne pourrait de toute façon fonctionner qu'approximativement. Arsmann se bloque ici dans son paradigme et rien ne pourra le faire changer d'avis.
Sa deuxième erreur est que le paradigme de sa thèse lui fait affirmer que les comploteurs modernes n'existent pas. En effet, pour lui, ce ne sont que des fantasmes de complotistes qui projettent inconsciemment les anciens complots anthropophages dans le monde moderne. C'est une position assez confortable et, comme il aime bien le dire, parfaitement absurde. En effet, il ne peut s'agir là que d'une opinion de sa part et rien d'autre. Il ne peut rien prouver. De plus, c'est laisser la porte ouverte aux crimes, car puisque ces criminels de l'élite n'existent pas, alors pourquoi n'en profiteraient-ils pas pour accomplir leurs crimes ? C'est l'alibi parfait : on n'existe pas, donc on est innocent. C'est une position très naïve de sa part, comme si les psychopathes n'existaient plus aujourd'hui. Comme si les perversions n'existaient plus aujourd'hui. La preuve qu'il a tort existe : elle se trouve sur WikiLeaks. Assange a payé cher de sa personne pour publier ce genre d'informations et son informateur, Seth Rich, en est mort (deux balles dans la tête). La preuve : dans un échange d'e-mails avec Hillary Clinton, son ami lui dit qu'il va faire le sacrifice d'un poulet à Moloch. Ça ne peut pas être plus clair. Arsmann a tort : les dieux olympiens existent encore de nos jours.
Sa troisième erreur est d'exclure toute possibilité de présence extraterrestre dans le passé, car il en a décidé ainsi, donc c'est comme ça et pas autrement. Des aliens pourraient même lui dire "mais on est là", il répondrait "non, vous n'êtes pas là et vous n'êtes jamais venus, car j'en ai décidé ainsi." Certes, ici, la science lui donne raison et, par conséquent, me donne tort. Mais je subodore que cette défaite de ma part n'est que provisoire et que le temps me donnera raison. Par honnêteté, je me devais de parler de ce troisième sujet dommageable, car des contradicteurs peuvent s'en servir contre moi (d'ailleurs ils peuvent aussi se servir des deux premiers points contre moi).
Pour conclure, je dirai que cet article n'est qu'une bouteille à la mer. Arsmann ne le lira pas. Les admirateurs d'Arsmann ne le liront pas, ses contradicteurs non plus. Seules quelques personnes ne connaissant rien du sujet le liront en diagonale et n'auront pas vraiment d'avis, juste "je m'en fous."
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