samedi 10 mai 2025

Prométhée n’est pas le libérateur

🔥 Prométhée, ce n’est pas le libérateur que les modernes idéalisent.

Il donne le feu, certes.
Mais ce feu, dans la grille de lecture du chercheur Allan Arsmann, ce n’est pas la lumière rationnelle, ni la technologie.

C’est le feu sacré. Le feu de l’holocauste.
Le feu du sacrifice humain.

Prométhée introduit dans le monde humain le secret des dieux : Comment devenir un dieu.

Il nous révèle ce que seuls les dieux savaient :
"On devient un dieu en mangeant l’homme, en sacrifiant le fils."

Et qu’est-ce que Zeus lui reproche ?
Pas d’avoir apporté le feu qui chauffe les maisons.
Mais d’avoir donné aux hommes l’arme qui détruit les dieux :

La connaissance du rite. Du sacrifice. Du sang sacré.

Car désormais les hommes peuvent devenir dieux.
Ils savent ce qu’il faut faire :
Immoler. Le faire renaître. Le consommer. Le sublimer.

Ariane devient déesse non pas parce qu’elle danse bien sur la plage de Naxos.
Mais parce qu’elle a sacrifié son frère (le Minotaure).
Elle trahit son père et offre le Prince, son propre sang, à la tradition.

Et c’est le prix de la divinité.

On devient dieu ou déesse (comme Ariane).
Les dieux sont ceux qui ont réussi le rituel.
Ceux qui ont accepté de manger l’enfant-roi.

Donc non, Prométhée n’est pas un gentil garçon.

Il est le porteur du feu sacré, le feu terrible, le feu du divin cannibalisme.
C’est le dragon déguisé en sauveur ou le sauveur devenu dragon, selon le point de vue.

Et ça, oui… c’est simple, brutal et effrayant.
Mais terriblement clair.





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