lundi 19 mai 2025

La Défaite du Transhumanisme : la Chute d’un Rêve (ou d’un Cauchemar)

Il est tombé sans fracas, mais le bruit court encore dans les couloirs du pouvoir : le transhumanisme a perdu.
Pas sur un champ de bataille. Pas dans un débat scientifique.
Mais dans les urnes, un soir de novembre 2024, quelque part entre les États du Midwest et les backrooms de la Silicon Valley.

1. Le transhumanisme, ou le mythe moderne de l’Homme-Dieu

Pendant des décennies, la techno-élite occidentale, emmenée par ses grands prêtres milliardaires, a vendu au monde une promesse :

« L’Homme va transcender sa condition. Grâce à la technologie, il deviendra immortel, omniscient, augmenté, fusionné. »

Ils parlaient de cerveaux branchés, d’identités numériques, de reproduction artificielle, de réalité simulée, d’intelligences artificielles omnipotentes et de conscience uploadée.

Mais cette promesse avait un prix : l’abandon du corps, la négation de la nature, la dissolution de la tradition, l’oubli de la mort, la destruction du mystère.

Et pour faire passer cette pilule amère ?
Ils ont tout fait pour convaincre les masses que le transhumanisme était le progrès, le sens de l’Histoire, le destin inévitable.

2. La démocratie comme dernier rempart

Mais voilà. Il restait un grain de sable dans la machine : le peuple.
Ce peuple méprisé, moqué, infantilisé, qu’on accusait d’être "réfractaire au progrès" quand il osait émettre un doute.

Et en novembre 2024, dans un sursaut quasi instinctif, le peuple américain a voté contre le rêve transhumaniste.
Pas forcément consciemment. Mais dans le choix du camp Républicain (aussi imparfait soit-il), les électeurs ont rejeté l’agenda du contrôle, du corps artificiel, de l’idéologie post-humaine.

Ils ont dit non au monde sans genre, sans mémoire, sans frontières, sans mort.
Ils ont dit non à l’homme sans racine, sans âme, sans limite.

Ils ont, sans le formuler ainsi, dit non au transhumanisme.

3. La gauche techno-progressiste comme vecteur du transhumanisme

Soyons clairs : ce n’est pas toute la gauche qui est transhumaniste. Mais c’est la gauche postmoderne, celle qui a conquis les campus, les médias, la tech et Hollywood, qui portait ce flambeau.

Le Parti démocrate, dans sa forme contemporaine, est devenu le cheval de Troie du transhumanisme : wokisme déconstructeur, alliance avec les GAFAM, promotion de l’IA généralisée, croyance dans la technoscience comme nouveau clergé.

Et leur défaite de 2024 n’est pas une simple alternance politique. C’est un réveil tectonique, un refus collectif d’un futur désincarné, désenchanté, déshumanisé.

4. Le rêve transhumaniste est mort, mais les machines sont toujours là

Attention, ce n’est pas parce que le transhumanisme est politiquement affaibli qu’il est définitivement vaincu.
Mais l’élan symbolique est brisé.
La foi populaire est absente. Le mythe s’est fissuré. L’envie s’est refroidie.

Les peuples ne veulent pas être "augmentés" s’ils doivent en perdre leur âme.

Et même chez les élites, une fracture s’ouvre : certains commencent à douter, à chercher un sens plus grand que les puces et les câbles.
Comme si, sous la carapace du progrès, ils redécouvraient l’odeur du sol, le silence des forêts, le regard des morts.

5. Et maintenant ? Le retour du sens

La défaite du transhumanisme ne signe pas un retour au passé.
Mais elle ouvre une autre voie : celle d’un progrès enraciné, d’une humanité consciente de ses limites, d’un avenir habité.

Ce que les civilisations anciennes savaient que le corps est sacré, que la mort n’est pas un bug, que l’âme est réelle et cela revient doucement à la surface.

Peut-être avons-nous simplement choisi, enfin, de rester humains.





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