Il est
tombé sans fracas, mais le bruit court encore dans les couloirs du
pouvoir : le transhumanisme a perdu.
Pas sur un champ de
bataille. Pas dans un débat scientifique.
Mais dans les
urnes, un soir de novembre 2024, quelque part entre les
États du Midwest et les backrooms de la Silicon Valley.
1. Le transhumanisme, ou le mythe moderne de l’Homme-Dieu
Pendant des décennies, la techno-élite occidentale, emmenée par ses grands prêtres milliardaires, a vendu au monde une promesse :
« L’Homme va transcender sa condition. Grâce à la technologie, il deviendra immortel, omniscient, augmenté, fusionné. »
Ils parlaient de cerveaux branchés, d’identités numériques, de reproduction artificielle, de réalité simulée, d’intelligences artificielles omnipotentes et de conscience uploadée.
Mais cette promesse avait un prix : l’abandon du corps, la négation de la nature, la dissolution de la tradition, l’oubli de la mort, la destruction du mystère.
Et pour faire passer cette pilule amère ?
Ils ont tout fait
pour convaincre les masses que le transhumanisme était le progrès,
le sens de l’Histoire, le destin inévitable.
2. La démocratie comme dernier rempart
Mais voilà. Il restait un grain de sable dans la machine : le
peuple.
Ce peuple méprisé, moqué,
infantilisé, qu’on accusait d’être "réfractaire au
progrès" quand il osait émettre un doute.
Et en novembre 2024, dans un sursaut quasi instinctif, le
peuple américain a voté contre le rêve transhumaniste.
Pas
forcément consciemment. Mais dans le choix du camp Républicain
(aussi imparfait soit-il), les électeurs ont rejeté l’agenda
du contrôle, du corps artificiel, de l’idéologie post-humaine.
Ils ont dit non au monde sans genre, sans mémoire, sans
frontières, sans mort.
Ils ont dit non à l’homme sans
racine, sans âme, sans limite.
Ils ont, sans le formuler ainsi, dit non au transhumanisme.
3. La gauche techno-progressiste comme vecteur du transhumanisme
Soyons clairs : ce n’est pas toute la gauche qui est transhumaniste. Mais c’est la gauche postmoderne, celle qui a conquis les campus, les médias, la tech et Hollywood, qui portait ce flambeau.
Le Parti démocrate, dans sa forme contemporaine, est devenu le cheval de Troie du transhumanisme : wokisme déconstructeur, alliance avec les GAFAM, promotion de l’IA généralisée, croyance dans la technoscience comme nouveau clergé.
Et leur défaite de 2024 n’est pas une simple alternance politique. C’est un réveil tectonique, un refus collectif d’un futur désincarné, désenchanté, déshumanisé.
4. Le rêve transhumaniste est mort, mais les machines sont toujours là
Attention, ce n’est pas parce que le transhumanisme est
politiquement affaibli qu’il est définitivement vaincu.
Mais l’élan symbolique est brisé.
La
foi populaire est absente. Le mythe s’est fissuré. L’envie s’est
refroidie.
Les peuples ne veulent pas être "augmentés" s’ils doivent en perdre leur âme.
Et même chez les élites, une fracture s’ouvre : certains
commencent à douter, à chercher un sens plus grand que les puces et
les câbles.
Comme si, sous la carapace du progrès, ils
redécouvraient l’odeur du sol, le silence des forêts, le regard
des morts.
5. Et maintenant ? Le retour du sens
La défaite du transhumanisme ne signe pas un retour au
passé.
Mais elle ouvre une autre voie : celle d’un progrès
enraciné, d’une humanité consciente de ses
limites, d’un avenir habité.
Ce que les civilisations anciennes savaient que le corps est sacré, que la mort n’est pas un bug, que l’âme est réelle et cela revient doucement à la surface.
Peut-être avons-nous simplement choisi, enfin, de rester humains.
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