Gromph et Brakka sortaient de la salle, l’air aussi sombre que les cavernes du Mordor.
Des spectateurs humains pleurnichaient d’émotion.
Eux, ils grognaient de rage.
Gromph :
- C’était nul.
Brakka :
- Nul ? C’est un compliment ! On s’est fait avoir comme des gobelins.
Gromph :
- Les morts étaient simulé. On se moque de nous. On a vu clairement que personne n’a été éventré.
Brakka :
- Les acteurs n’ont aucun courage. Aucun honneur. Pas capables de mourir sur scène.
Gromph :
- Et le sang ! On en parle du sang ?
Brakka :
- Du faux. Rouge clair. Pire que de la soupe d’elfe végétarien.
Gromph :
- Le couteau, t’as remarqué le couteau ?
Brakka :
- J’ai des yeux, merci. Une lame rétractable ! Comme les jouets pour enfants orcs !
Même mon petit neveu de trois ans, a mieux que ça.
Gromph :
- Et le viol !
Brakka :
- Quoi le viol, c’était simulé ?
Gromph :
- Bien sûr ! Tout simulé ! Ils ne font jamais rien pour de vrai ces gens-là !
Pas une goutte de sueur, pas un os cassé, pas même un hurlement sincère.
Brakka :
- Mais c’est quoi cet art dramatique ? Où est le drame ?
Chez nous, quand la pièce s’appelle "La Tragédie du Fort Saignant", tu peux être sûr qu’il reste des morceaux sur scène !
Gromph :
- Exactement ! Là, rien.
Ça manque de tripes. Littéralement.
Brakka :
- Trop c’est trop. Je vais demander à être remboursé.
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