samedi 12 avril 2025

"Chapitre VII : Affûter les Lames"

Le lendemain, Alcibiade descendit tôt dans la rue principale, seul cette fois. Chapeau de singe, pas d’armure. Juste son vieux apparat de commandant, usée, mais encore solide. S’il devait reconstruire une guilde, il devait d’abord se reconstruire lui-même — ou du moins, s’équiper pour l’époque.

Première étape : la Forge de Théoman Topp.

- Alcibiade ? Par tous les esprits du Mont Krem ! Je croyais que t’étais mort !

Théoman, le forgeron, descendit de son tabouret de battage, les bras pleins de suie, le rire sec et sincère.

- Mort ? On ne l'est jamais vraiment, grogna Alcibiade.

Il posa son épée sur l’établi. Une lame épineuse, moderne il y a dix ans, aujourd’hui fendue, avec un tranchant qui chantait faux.

- Réparable ?

Théoman haussa les épaules.

- Oui, mais pas sans risques. Et puis elle sera plus lente et moins équilibrée que les nouvelles.

- Tu peux m'en trouver une ?

- Je peux faire ça. Une épée magique de Bélial ou un Pourfendeur de dragons. Mais c’est pas donné.

- L’argent n’est pas un souci. Mais je veux le meilleur prix quand même.

- T’as pas changé. Très bien, l'épée de Bélial est à la mode et tu as le niveau requis pour la maîtriser. C’est pas clinquant, mais ça tranche net. Je te la monte en cinq jours.

Alcibiade hocha la tête. Il choisit aussi une armure de cuir en écailles de dragon et une arbalète du roi des bêtes.

Ensuite, direction la place du marché. Il y trouva un stand tenu par une jeune aventurière aux cheveux bleus :

- Potions, amulettes, parchemins, graines de pouvoir ! Du neuf, du légal et du presque légal !

- Qu’est-ce qui est nouveau ?

Elle haussa les épaules :

- Des titres tapes à l’œil. Des potions de guérison à vapeur. Du jus de mousse raffiné. Ou encore des fusions de costume.

- Je prends le titre porteur de lumière, dix potions à vapeur et cinq parchemins de protection.

Il acheta aussi un anneau céleste (capable de réduire les coups critiques), un costume de sorcière glaçon et des chaussures de seigneur dragon.

Enfin, il se dirigea vers la liste des raids, le centre névralgique de l’information.

Il consulta les données les plus récentes :

Un raid roi du Poulet sans intérêt. Un Valakus roi des flammes qu'il avait déjà fait et enfin vaincre un Dragon zombie de Valehir dont il n'avait jamais entendu parlé.

Puis il consulta le classement des Guildes dominantes du moment :

Les Météora. Les Panthéon. Les Pyjama Warrior. Les Medellin. Et les Red Dwarf.

Aucune de ces guildes ne ressemblait à ce qu’avait été la sienne. Elles étaient puissantes, oui, mais… Guerrières, Froides. Marchandes. Ennuyeuses. Il n’y avait plus cette flamme, ce goût d'indépendance, ce truc presque naïf qu’avait été la vieille Famille d’Alcibiade.

Il prit des notes, demanda quelques contacts, puis sortit du Cercle du temps.

Il avait ses armes, ses infos, ses choix.

Restait à recruter. Des vrais. Des gens avec du cœur. Du courage. Et peut-être même un peu de folie.


(moi achetant l'épée de Bélial et l'équipement comme indiqué dans l'histoire)

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