Voici la déchéance de Shane Black, réalisateur et scénariste, qui nous livre ce mois-ci son dernier film, une grosse production sur Amazon Prime. Dire que c'est ce gars qui a écrit le scénario de L'Arme Fatale, À la poursuite d'Octobre rouge ou encore Last Action Hero. Mais bon, il a aussi signé d'ignobles navets comme Robocop 3 ou, plus récemment, The Predator. Play Dirty est son 5e film en tant que réalisateur, et de ce côté-là, on ne peut pas dire qu'il ne sait pas tenir une caméra. Le souci vient de l'écriture.
Une équipe de braqueurs est trahie par une espionne (sans aucune raison, le film ne l'expliquera jamais), dont le but est de voler une vieille statue d'un galion espagnol. Elle fera équipe avec le voleur qu'elle a abattu la veille, ce dernier voulant récupérer sa mise.
On dit parfois qu'un réalisateur prend les spectateurs pour des cons, et bien ici c'est dit ouvertement puisque, à la fin du film, l'acteur se tourne vers la caméra, s'adresse aux spectateurs et dit : « C'est fini, bande de cons ». Incroyable mais vrai, Shane Black nous insulte sans vergogne. Il faut dire qu'effectivement son film prend les gens pour des imbéciles puisque rien n'a de sens dans son scénario médiocre. Prenons un exemple : Mark Wahlberg prend une balle dans le ventre, mais 24 heures plus tard il est frais et dispo, il court et saute de partout en tuant tout le monde. Je ne suis pas médecin, mais cela me semble impossible. Mais ce n'est même pas ça le plus débile, c'est bien l'attitude du personnage principal qui, après avoir été trahi, accepte de travailler avec le traître qui a tué tous ses équipiers et qui a tenté de le tuer à peine un jour plus tôt. Alors oui, Black se moque vraiment de nous.
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