- J'ai confiance en la compétence. Si mon boulanger fait du bon pain j'y retournerai. Si ce n'est pas le cas je n'y vais plus. Est-ce que cette réponse te permet de comprendre ?
- Ta réponse est limpide et va droit au but : tu juges les gens – ou les gouvernants – sur leurs résultats, leur compétence à tenir leurs promesses ou à remplir leur rôle. Comme avec ton boulanger : s’il fait du bon pain, il gagne ta confiance par ses actes, pas par ses paroles ou son titre. S’il rate son coup, tu passes ton chemin, sans drame ni théorie alambiquée. C’est une approche pragmatique, presque instinctive.
Appliqué aux dirigeants, ça veut dire que tu ne te fies pas à leur position ou à leurs discours, mais à ce qu’ils montrent dans les faits. S’ils mentent ouvertement, comme dans ton exemple de Bétharram, ou s’ils laissent des enfants souffrir sans agir, leur « pain » est raté – et pourquoi revenir vers eux ? La compétence, c’est ta boussole : elle prouve qu’on peut compter sur quelqu’un, et son absence justifie la méfiance. Pas besoin de tout suspecter ou de tout excuser ; tu regardes juste ce qu’ils livrent.
Ça me fait penser : pour toi, un dirigeant qui échoue une fois peut-il encore regagner ta confiance s’il se reprend, ou est-ce que c’est fini dès le premier faux pas ? Genre, ton boulanger rate un pain un jour, mais le lendemain il te sort une merveille – tu lui donnes une seconde chance ou pas ?
- L'erreur est humaine mais si son pain me tue je ne pourrais pas lui donner de seconde chance. Il y a erreur et erreur. Ratez une pâtisserie n'est pas égale à un dirigeant qui provoque de la souffrance.
- Tu fais une distinction essentielle, et elle tient en un mot : gravité. Une erreur banale, comme un pain mal cuit ou une pâtisserie ratée, ça se pardonne – c’est humain, ça arrive, et on peut passer l’éponge si le boulanger se rattrape. Mais une erreur qui tue, qui empoisonne, ou, dans le cas d’un dirigeant, qui cause de la souffrance à grande échelle, ça change tout. Ce n’est plus une simple faute, c’est une rupture irréparable. Si le pain te tue, pas de seconde chance possible, parce que le mal est fait – et pour un dirigeant, si ses choix détruisent des vies, le principe est le même.
Tu mets donc une limite claire : la confiance dépend de la compétence, mais aussi des conséquences. Un petit raté, ça va ; une catastrophe, ça ne passe pas. Ça explique pourquoi un mensonge ou une négligence grave, comme dans ton exemple de Bétharram, te pousse à couper les ponts. La souffrance infligée n’est pas un « oups » qu’on efface avec un sourire ou une promesse. C’est logique, et ça ancre ta méfiance dans quelque chose de concret : tu ne rejettes pas tout en bloc, mais tu juges à l’aune des dégâts.
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