mercredi 25 décembre 2024

"La Librairie de Santa Barbara"

Los Olivos, 2002.

Michael Jackson décrocha le téléphone de son bureau à Neverland et composa un numéro.

— Allô, je suis bien à la librairie de Santa Barbara ?

— Oui, monsieur, répondit une voix féminine.

— Parfait. Auriez-vous reçu le dernier livre de Stephen King ?

— Absolument, nous l’avons reçu ce matin.

— Formidable ! Vous êtes ouverts jusqu’à quelle heure ?

— Jusqu’à 18 heures, monsieur.

— Excellent, j’arrive tout de suite.

Il raccrocha et se tourna vers son garde du corps, Bill.

— Prépare la voiture, on va à Santa Barbara.

— Compris, patron, répondit Bill sans poser de question.

Quelques minutes plus tard, la limousine noire quittait le ranch de Neverland. Michael était installé à l’arrière, feuilletant un magazine, tandis que Bill conduisait avec précision.

— Où est-ce qu’on va, patron ? demanda Bill.

— À la librairie. Je veux récupérer le dernier Stephen King.

— Vous auriez pu le faire livrer.

— Pas question d’attendre, je suis un grand fan, répondit Michael avec un sourire enthousiaste.

Trente minutes plus tard, devant la librairie de Santa Barbara.

Michael et Bill sortirent rapidement de la voiture pour éviter de croiser trop de monde. Dans la boutique, Michael repéra immédiatement le livre qu’il cherchait, un roman volumineux posé sur une étagère en tête de gondole. Il s’en empara et commença à le feuilleter avec curiosité.

Soudain, un hurlement éclata. Michael et Bill se retournèrent brusquement. De l’autre côté de la vitrine, un homme déguisé en zombie frappait violemment la vitre, son visage tordu dans une grimace terrifiante.

— Encore un fan complètement fou, grommela Bill en haussant un sourcil.

Michael rit doucement.

— J’adore mes fans ! répondit-il en riant.

— Son déguisement est vraiment réaliste, murmura Bill. Il m’a foutu les jetons.

Michael s’adressa au vendeur.

— Je le prends.

Après avoir réglé, ils sortirent de la librairie, le précieux livre sous le bras. Mais quelque chose clochait dehors. L’atmosphère était tendue. Des gens couraient dans tous les sens, des voitures klaxonnaient et roulaient à toute vitesse.

— Qu’est-ce qui se passe ici ? demanda Bill, inquiet.

— Regarde là-bas, sur la droite, répondit Michael en désignant une rue voisine. On dirait… une horde de zombies.

— Les zombies n’existent pas, patron.

À cet instant, ils virent une scène macabre : un homme à l’allure décharnée bondit sur une femme et commença à la dévorer sous leurs yeux horrifiés. Bill blêmit.

— Tu iras leur expliquer qu'ils n'existent pas, rétorque Michael.

— Bon sang ! s’exclama-t-il. Montez dans la voiture, vite !

Ils se précipitèrent dans la limousine, et Bill démarra en trombe. Alors qu’ils roulaient à toute allure, un zombie surgit devant eux et leur barra la route.

— Tant pis, je fonce ! hurla Bill, écrasant la pédale d’accélérateur.

La voiture percuta la créature, qui s’écroula au sol avec un bruit sourd. Michael, secoué, lança :

— J’espère que ce n’est pas une caméra cachée, parce que tu viens de tuer ce type.

— Je ne l'ai pas tué, répondit Bill en serrant le volant. C’était un mort-vivant !

La limousine continua son chemin, évitant des obstacles de plus en plus nombreux, jusqu’à ce qu’ils atteignent enfin le portail de Neverland. Bill hurla à ses collègues :

— Fermez le portail ! Y a des zombies partout !

Le portail métallique se referma dans un bruit sourd, isolant le ranch du chaos extérieur. À l’intérieur de la voiture, Michael feuilletait calmement le roman de Stephen King, un sourire énigmatique sur les lèvres.

— Une vraie histoire de zombies, murmura-t-il. Ça tombe bien, j’adore ça.

À suivre...



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