Pujadas, le 17 avril 2025, affirme que l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur avaient en leur possession, dès le début de la pandémie de COVID-19 en 2020, un rapport confidentiel des services de renseignement allemands. Ce rapport concluait à une "très forte probabilité" que le virus ait pour origine un accident de laboratoire à Wuhan, en Chine.
Angela Merkel et son gouvernement auraient choisi de ne pas rendre ce rapport public, une décision qui a perduré sous le gouvernement suivant d'Olaf Scholz, à partir de décembre 2021.
L'Institut de virologie de Wuhan : Cet institut, administré par l'Académie chinoise des sciences, est situé à Wuhan et est connu pour ses recherches sur les coronavirus, notamment ceux provenant de chauves-souris. Des rapports antérieurs, comme ceux du Washington Post en 2018, avaient déjà alerté sur des mesures de sécurité insuffisantes dans ce laboratoire, y compris des joints d'étanchéité défectueux dans des congélateurs contenant des souches virales dangereuses.
Recherches sur le gain de fonction : Le BND a noté que le laboratoire de Wuhan menait des recherches sur le gain de fonction (modification génétique pour augmenter la pathogénicité des virus), souvent dans des conditions de biosécurité inadéquates.
Position de l'OMS et de la Chine : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé "hautement improbable" l'hypothèse de la fuite de laboratoire en 2021, mais n'a pas totalement exclu cette possibilité, faute de données suffisantes [Web ID: 2]. La Chine, de son côté, a rejeté cette théorie comme une "accusation politiquement motivée" et a refusé de donner un accès total aux enquêteurs de l'OMS.
Hypothèse zoonotique : Une hypothèse alternative, soutenue par de nombreux scientifiques, suggère que le virus a été transmis à l'humain via un hôte intermédiaire (probablement au marché de Huanan à Wuhan) à partir de chauves-souris. Cependant, l'absence de coopération de la Chine pour des enquêtes sérologiques à grande échelle empêche de confirmer cette hypothèse.
En 2020, la théorie de la fuite de laboratoire était souvent qualifiée de "théorie du complot", notamment parce qu'elle était politisée par des figures comme Donald Trump. Cependant, elle a gagné en crédibilité au fil des ans, notamment après des rapports de renseignement comme celui du BND ou des déclarations de la CIA.
Le cas de la théorie de la fuite de laboratoire montre que les fact-checkers, peuvent eux-mêmes devenir des désinformateurs lorsqu’ils manquent de rigueur, de transparence ou d’indépendance. Cela a des conséquences graves : perte de confiance, amplification des théories conspirationnistes, censure injustifiée et polarisation sociale.
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