J'ai écrit cette histoire en 2010 ou 2011.
Marc jeta un coup d'œil à sa montre et prévit de rentrer chez lui vers 17h30. Comme d'habitude, le trajet entre son travail et son domicile était encombré, mais cela ne le dérangeait pas trop, car il adorait écouter les émissions sportives sur RMC. Comme chaque soir, il fit un arrêt quasi systématique à la boulangerie située à deux pas de chez lui pour acheter une baguette de pain. Cependant, il remarqua que la boulangère, d'ordinaire enjouée, semblait distante aujourd'hui. Il attribua cela à une mauvaise journée et remonta dans sa voiture sans plus attendre.
Il reprit machinalement la route et se retrouva bientôt devant chez lui. Il se gara à sa place habituelle, sortit du véhicule et marcha dans l'allée jusqu'à la porte d'entrée. Il tourna la poignée, mais surprise, la porte était fermée à clé. Normalement, elle aurait dû être déverrouillée à cette heure-ci, mais peu importe, se dit-il. Il sortit alors les clés de sa poche de pantalon et inséra celle de sa maison dans la serrure. Du moins, il essaya, car la serrure sembla résister à sa clé. Intrigué, il se demanda ce qui se passait. Sans se poser davantage de questions, il frappa à la porte.
Il entendit quelqu'un déverrouiller la porte et sa femme se présenta devant lui. "Ah, enfin ! Pourquoi la porte était-elle fermée ?", s'exclama-t-il. Sa femme le regarda avec étonnement et lui demanda : "Qui êtes-vous, Monsieur ? Pourquoi voulez-vous rentrer chez moi ?". Marc fut pris de court et répondit : "Comment ça, qui je suis ? Arrête de plaisanter et laisse-moi entrer !" Sa femme le fixa, perplexe, et répliqua : "Je ne vous connais pas, Monsieur. Partez ou j'appelle la police !".
La peur commença à s'emparer de Marc. Était-il devenu fou ? Quelle était cette comédie ? Sa femme était-elle en train de le quitter de manière détournée ? Pris d'une colère grandissante, il s'écria : "Mais nous sommes mariés et je suis chez moi ici !". Sa femme le regarda avec effroi et lui dit : "Vous êtes complètement cinglé, Monsieur. Vous n'habitez pas ici et nous ne sommes pas mariés". Sans un mot de plus, elle claqua la porte. Marc entendit le bruit de la serrure se verrouiller et comprit que, quelques soit les raisons, tout était fini.
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