dimanche 18 janvier 2015

Coin Histoire

Une histoire que j'ai écrite pour le forum de Nostale mais que je n'ai pas proposer au concours de Noël car je ne l'ai pas écrite à temps, dommage ! Bonne lecture !

Un Lutin Grincheux

Facile la vie de Lutin ? Vous m'en direz tant !

Vous allez me dire que l'on travail qu'une journée par an, rien n'est plus faux que cette affirmation. Tout commence dès la deuxième semaine de janvier. Eh oui, nous n'avons qu'une semaine de vacances malgré nos plaintes répétées aux syndicats de l'imaginaire et au grand patron en personne. De plus, les accidents du travail ne sont pas rares. Par exemple, ma grand-mère Gigi me raconte que Pépé Roro est mort brûlé vif dans la fournaise d'une cheminée mal entretenue. Je n'y crois qu'à moitié, mais ça fait peur tout de même. Pendant l'année, je bosse comme manutentionnaire dans l'usine de jouet principale, celle des poupées et des petites voitures, pas comme mon planqué de cousin Riri qui lui a la belle vie, puisqu'il est à la surveillance des enfants des campagnes. C'est lui qui, durant l'année, donne des bons et des mauvais points aux gamins dans la perspective de Noël. Plus le mois de décembre approche et plus la pression augmente sur nos oreilles pointues. J'ai déjà fait des journées de 16 heures pour rattraper le retard accumulé. C'est à ce moment-là que je gueule sur mon cousin sur son manque de sévérité : "Pourquoi as-tu bien ce noté ce garnement, tu veux ma mort c'est ça ?" Le jour J, on doit se mettre sur son 31, enfin nous ici on dit se mettre sur son 25, vous comprenez pourquoi je suppose. Nos costumes sont intégralement en laine et je peux vous dire que ça gratte sévèrement sur tout notre petit corps. Je sais qu'on vous raconte que c'est le Père Noël qui fait tout le boulot la nuit fatidique et encore une fois vous vous trompez lourdement, sans nous les Lutins, pas de cadeaux. Pendant que vous dormez bien au chaud sous votre édredon, moi je m'agite dans tous les sens avec mes collègues pour faire votre bonheur et celui de vos mioches.

Alors franchement, quand j'entends dire que nous avons la vie facile, je m'esclaffe !

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